La Contention physique en psychiatrie : un dissensus profond

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Il existe un débat autour de la contention physique dans les établissements de santé mentale entre la nécessité de soigner et de protéger. Le point de vue dépend du regard de différents acteurs sur cet individu : soignant, institution psychiatrique et société. En se basant sur l'hypothèse que l'utilisation du recours à la contention physique résulte d'une mauvaise articulation entre les valeurs de ces acteurs, il s'agit de se demander : Le recours à la contention physique est-il un « mal nécessaire » ? Les justifications de cette pratique se contredisent. Tout d'abord, deux des trois niveaux de jugement médical s'opposent sans entrer dans une logique dialectique. La contention physique peut être contraire à la responsabilité individuelle, mais conforme à la responsabilité institutionnelle et collective. Ces contradictions s'expliquent par les interrogations autour de la finalité de l'acte. Il existe une lecture déontologique et une approche conséquentialiste pour répondre à cette question : la contention physique, mesure sécuritaire ou acte de soin ? Ces antagonismes conduisent à bloquer le débat : politisation paralysant la décision législative, discorde entre les soignants, une société partagée entre logique sécuritaire et respect des droits. Le blocage vient aussi du caractère tabou de la contention physique visible par une faible connaissance des soignants sur ce sujet, par un corpus scientifique mince et des regards extérieurs rares. Ces blocages résultent de multiples traumatismes, en particulier chez les soignants et les patients. Pour l'étude empirique, la méthode qualitative s'impose car la parole reste peu libre. L'analyse des résultats fait apparaître une hétérogénéité locale favorisée par un cadre légal lacunaire. Des structures vont voir dans la contention physique un mal nécessaire à encadrer, d'autres vont chercher à l'éradiquer. L'étude montre que le débat devient plus ouvert mais d'une qualité médiocre, il a permis des avancées législatives et une prise de conscience, contrebalancées par des reculs. La culture d'établissement détermine fortement la nature du débat et les réponses apportées sur la nécessité de la contention physique.

Il existe un débat autour de la contention physique dans les établissements de santé mentale entre la nécessité de soigner et de protéger. Le point de vue dépend du regard de différents acteurs sur cet individu : soignant, institution psychiatrique et société. En se basant sur l'hypothèse que l'utilisation du recours à la contention physique résulte d'une mauvaise articulation entre les valeurs de ces acteurs, il s'agit de se demander : Le recours à la contention physique est-il un « mal nécessaire » ? Les justifications de cette pratique se contredisent. Tout d'abord, deux des trois niveaux de jugement médical s'opposent sans entrer dans une logique dialectique. La contention physique peut être contraire à la responsabilité individuelle, mais conforme à la responsabilité institutionnelle et collective. Ces contradictions s'expliquent par les interrogations autour de la finalité de l'acte. Il existe une lecture déontologique et une approche conséquentialiste pour répondre à cette question : la contention physique, mesure sécuritaire ou acte de soin ? Ces antagonismes conduisent à bloquer le débat : politisation paralysant la décision législative, discorde entre les soignants, une société partagée entre logique sécuritaire et respect des droits. Le blocage vient aussi du caractère tabou de la contention physique visible par une faible connaissance des soignants sur ce sujet, par un corpus scientifique mince et des regards extérieurs rares. Ces blocages résultent de multiples traumatismes, en particulier chez les soignants et les patients. Pour l'étude empirique, la méthode qualitative s'impose car la parole reste peu libre. L'analyse des résultats fait apparaître une hétérogénéité locale favorisée par un cadre légal lacunaire. Des structures vont voir dans la contention physique un mal nécessaire à encadrer, d'autres vont chercher à l'éradiquer. L'étude montre que le débat devient plus ouvert mais d'une qualité médiocre, il a permis des avancées législatives et une prise de conscience, contrebalancées par des reculs. La culture d'établissement détermine fortement la nature du débat et les réponses apportées sur la nécessité de la contention physique.

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